Podcast – Séminaire « Urgence climatique et éducation »
Dans le cadre du projet Urgence Climatique / PLANETE NANUK, l’Institut français du Luxembourg a organisé, en partenariat avec le LIST – Luxembourg Institute of Science and Technology, un séminaire autour de l’urgence climatique et de l’éducation.
Réunissant une douzaine d’experts scientifiques français et luxembourgeois du réchauffement climatique, ce séminaire proposait d’échanger sur l’éducation au développement durable et sur la place de la jeunesse dans la lutte contre le dérèglement climatique, durant trois demi-journées thématiques, les 21 et 22 novembre 2019 au Cercle Cité, dédiées à l’impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes et la biodiversité, aux territoires arctiques et aux politiques climatiques.
Chaque demi-journée s’est conclue par une table ronde et un échange avec le public.
(Re)Découvrez les présentations de chaque intervenant !
Les discours de d’ouverture par Madame le Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Carole DIESCHBOURG, et Monsieur l’Ambassadeur de France, Bruno PERDU.
(Ré)écoutez le discours de Monsieur l’Ambassadeur de France, Bruno PERDU, ici !
– Le 21/11/2019 de 9h à 12h30 : Du réchauffement climatique à ses impacts
Valérie MASSON-DELMOTTE, Changement climatique : connaissances scientifiques et urgence à agir
Directrice de Recherches au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), ses recherches portent sur l’évolution des climats passés et l’impact du climat futur. Elle participe à de nombreux projets nationaux et internationaux, et a reçu de nombreux prix. En 2015, elle est élue co-présidente du groupe de travail n°1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui travaille sur les bases physiques du climat. Elle est membre du Haut conseil pour le climat, créé en 2018 et placé auprès du Premier ministre Édouard Philippe. Médaillée d’argent du CNRS en 2019, elle est l’auteur d’ouvrages à destination des enfants, et plus généralement pour le grand public, afin d’expliquer les connaissances scientifiques sur l’évolution du climat, et leurs impacts.
Laurent PFISTER, Le climat et la non-stationnarité des hydrosystèmes : de la nécessité d’une refonte des outils d’observation et de prévision des crues
Géographe de formation, Laurent Pfister gère une équipe de recherche pluridisciplinaire en éco-hydrologie au Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), œuvrant notamment à mieux comprendre le fonctionnement des hydrosystèmes et à évaluer leur résilience face au changement global. Il est l’auteur de 119 articles dans des revues à comité de lecture, ainsi qu’auteur et co-auteur de près de 20 chapitres de livre. Au-delà de ses propres travaux de recherche, il joue un rôle actif dans diverses associations scientifiques nationales et internationales. Il est actuellement co-éditeur de trois revues scientifiques. Depuis le milieu des années 1990, il a contribué à mettre en place au Luxembourg un observatoire hydro-climatologique couvrant des contextes géologiques, topographiques et d’occupation du sol très variés. Ce dispositif expérimental rayonne aujourd’hui bien au-delà de nos frontières, avec près d’une centaine de chercheurs et étudiants d’institutions de recherche étrangères qui y ont réalisé une partie de leurs travaux de recherche.
Franck COURCHAMP, Effets du changement climatique sur la biodiversité
Directeur de Recherche 1ère Classe au CNRS, à l’Institut National d’Écologie et Environnement, il dirige, à l’Université Paris Sud (Orsay), un groupe de recherche sur la dynamique de la biodiversité et les impacts de l’homme sur les écosystèmes et les espèces. Auteur de trois livres et de plus de 130 publications internationales, il est l’un des scientifiques les plus cités au monde dans son domaine. Il reçoit, en 2011, la Médaille d’Argent du CNRS et est nommé à l’Académie Européenne des Sciences en 2014. Franck Courchamp est coréalisateur de la série d’animation 3D « Une espèce à part », diffusée actuellement sur la chaîne TV Arte.
Lucien HOFFMANN, Changement climatique et biodiversité : le Luxembourg comme témoin
Lucien Hoffmann est Professeur affilié de l’Université du Luxembourg où il enseigne la Botanique et l’introduction à la microbiologie. Il est l’auteur de plus de 350 publications dans le domaine de l’environnement. Il est par ailleurs actif dans diverses associations scientifiques et de promotion de la recherche comme la Section des Sciences de l’Institut Grand-ducal, la Fondation des Jeunes Scientifiques, la Fondation IDEA, la Fondation « Faune & Flore », l’Association Luxembourgeoise pour le Droit de l’Environnement, l’Observatoire de l’Environnement, la Commission Nationale pour la Collaboration avec l’UNESCO, le comité « Climate Finance Label Eligibility » de LuxFlag. Depuis 1988, il a mis en place au Luxembourg un département en sciences et ingénierie de l’environnement et il est aujourd’hui directeur du département Environmental Research and Innovation (ERIN) du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST). Ce département regroupe plus de 190 scientifiques et ingénieurs des secteurs de la vie, de l’environnement et de l’informatique repartis en 4 unités de recherche.
Table ronde : Face à ce constat pessimiste, existe-t-il des solutions, des mesures « d’adaptation » au réchauffement attendu pour limiter sa vitesse et son ampleur ?
Modérateur : Olivier FRANCIS
Avec la participation des intervenants de la matinée
– Le 21/11/2019 de 14h à 17h : Les territoires arctiques dans l’urgence climatique
Mikå MERED, 2019-2049 : Vers un Arctique post-polaire
Spécialiste des enjeux stratégiques des mondes polaires depuis 10 ans, Mikå Mered est professeur de géopolitique Arctique et Antarctique et responsable du BAC+5 en Coopération Internationale des Outre-Mer et de l’Environnement à l’Institut Libre d’Étude des Relations Internationales (ILERI, Paris). Il est également chargé de cours en géopolitique à NEOMA Business School, président du Cluster Polaire Français et est expert-évaluateur auprès de la Commission européenne. En 2019, il co-signe un manuel scolaire de géopolitique aux éditions Hatier et publie son premier ouvrage, Les Mondes Polaires (PUF).
Gaël DURAND, État des lieux des calottes polaires, leur bilan de masse, leur impact actuel et à venir sur le niveau des mers
Chercheur au CNRS, directeur adjoint de l’Institut des Géosciences de l’Environnement à Grenoble, Gaël Durand concentre son activité sur la modélisation de la dynamique des calottes polaires, leur évolution passée, présente et future ainsi que leurs impacts sur le climat et le niveau des mers. Spécialiste des mécanismes d’instabilités, il a contribué à renforcer la validité des modèles de calottes et a notamment montré qu’un des principaux glaciers d’Antarctique, le Glacier de Pine Island, se trouvait aujourd’hui dans une situation de retrait irréversible.
Olivier FRANCIS, Apport de la gravimétrie terrestre à l’étude de la fonte des glaces polaires
Olivier Francis est Professeur ordinaire en géophysique à l’Université de Luxembourg, et a été auparavant Chef de Travaux à l’Observatoire royal de Belgique. Il a fait sa thèse au sein du Groupe de Recherche en Géodésie Spatiale/Centre National d’Études Spatiales à Toulouse et a été « Visiting Scientist » au CIRES à l’Université du Colorado à Boulder (1997-1998). Spécialiste en marées terrestres et océaniques, il est impliqué dans de nombreux projets de recherche qui visent à mesurer les effets du changement climatique en utilisant des techniques de géodésie (GPS et gravimétrie). Il est aussi actif en métrologie en charge du seul Institut Désigné du Bureau Luxembourgeois de métrologie à ce jour.
Angélique MELET, Changement climatique, hausse du niveau des mers et impacts associés
Ingénieur de l’École Centrale de Lyon, Docteur en océanographie physique, après plusieurs années de recherche dans un centre de modélisation du climat aux États-Unis, elle s’est orientée au sein du LEGOS de Toulouse à l’étude des variations du niveau de la mer, notamment en réponse au changement climatique, depuis l’océan du large vers les côtes. En parallèle, elle participe à Mercator Ocean International à la coordination des activités d’évolution scientifique du service marin du programme Européen d’observation de la Terre, COPERNICUS. Elle est médaillée Kostas Nittis 2016.
Table ronde : Pourquoi la situation dans l’Arctique peut-elle contribuer à la prise de conscience des répercussions du changement climatique ?
Modérateur : Valérie MASSON-DELMOTTE
Avec la participation des intervenants de l’après-midi et de Michel Rawicki, photographe.
– Le 22/11/2019 de 9h à 12h30 : Développement durable, justice climatique, éducation
Mikå MERED, Le Paradoxe de l’urgence arctique, entre mobilisation et consommation
Spécialiste des enjeux stratégiques des mondes polaires depuis 10 ans, Mikå Mered est professeur de géopolitique Arctique et Antarctique et responsable du BAC+5 en Coopération Internationale des Outre-Mer et de l’Environnement à l’Institut Libre d’Étude des Relations Internationales (ILERI, Paris). Il est également chargé de cours en géopolitique à NEOMA Business School, président du Cluster Polaire Français et expert-évaluateur auprès de la Commission européenne. En 2019, il co-signe un manuel scolaire de géopolitique aux éditions Hatier et publie son premier ouvrage, Les Mondes Polaires (PUF).
Thomas GIBON, Empreinte carbone : notre affaire à tous ?
Thomas Gibon est ingénieur centralien (2008), et est titulaire d’un doctorat en écologie industrielle de l’université norvégienne de science et technologie (NTNU, Trondheim, 2017). Ses centres d’intérêt sont principalement les interactions entre activités industrielles et environnement, et la façon dont celles-ci peuvent être quantifiées. Émissions de gaz à effet de serre, affectation des sols, ou amenuisement des ressources naturelles sont en effet les conséquences directes et indirectes des changements récents de nos modes de production et de consommation. Dans le cadre de ses travaux au LIST, Thomas Gibon applique des méthodes dites d’« analyse du cycle de vie » (ACV) afin d’apporter des réponses aux questions de transitions technologiques. Thomas Gibon a, entre autres, contribué à une étude des Nations Unies intitulée « Green Energy Choices », ainsi qu’au cinquième rapport du GIEC (2014). Enfin, les enjeux du changement climatique concernant également le grand public, Thomas Gibon s’implique dans la vulgarisation de ses travaux pour les rendre accessibles à tous.
Michel BOURBAN, Urgence climatique et justice climatique
Docteur en philosophie de l’Université de Lausanne et de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), chercheur chargé d’enseignement en philosophie et éthique de l’environnement à l’Université de Kiel, Michel Bourban travaille notamment sur l’éthique climatique, l’éthique de la durabilité, la justice globale et la justice intergénérationnelle. Il est l’auteur du livre Penser la justice climatique : devoirs et politiques (PUF, 2018) et coéditeur du livre Philosophie du changement climatique : éthique, justice et rapport au monde (Vrin, à paraître).
Table ronde : Comment donner aux jeunes générations les moyens politiques et économiques pours leur permettre d’aller au-delà de leurs premières mobilisations ?
Modérateur : Franck COURCHAMP
Avec la participation des intervenants de la matinée
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