Le 16è festival du Printemps des Poètes-Luxembourg aura lieu les 21, 22 et 23 avril avec de grandes voix et de jeunes poètes qui ouvriront de nouveaux chemins pour faire vivre le poème. Il ouvrira ses portes à la Kulturfabrik, les refermera à la galerie Simoncini après une grande nuit de la poésie – moment privilégié de cette fête des mots – à neimënster. Mais quel rôle peut jouer la poésie dans un monde où la guerre et l’obscurantisme s’installent? Et que dire de Frontières – thème de cette édition du festival – chargées de tant de tragédies et de souffrances mais qui en appellent aussi à d’autres réalités que celle des murs et des obstacles?
Douze poètes, grandes voix et jeunes talents venus de toute l’Europe, sont au rendez-vous de cette nouvelle édition du festival dont le but est de faire entendre une poésie vivante. Douze poètes qui, avec douceur, avec panache, avec violence parfois, avec force toujours, disent à leur manière ce que peut le poème face à l’absurdité d’un monde marqué de tant de tragédies et de souffrances. Venez les écouter, venez les rencontrer…
Donatien Garnier (France)
En 2014, après quinze ans de journalisme documentaire (dont dix au sein du collectif Argos), Donatien Garnier se tourne vers la poésie contemporaine et la création transmédia.
Né d’une réflexion sur les formes du livre et les relations contenus/contenants, son travail s’inscrit aujourd’hui dans une perspective faisant du langage l’espace premier des luttes contre l’asservissement psychique et la soumission aux catastrophes environnementale et sociale en cours. Comment écrire dans une langue libre et vivante ? Comment transmettre cette langue par et par-delà le livre ? Ces questions sont des préoccupations permanentes pour Donatien Garnier.
En 2015, il fonde la compagnie « Le Poème en volume » avec le chorégraphe Gaël Domenger dont l’objectif est la création d’œuvres à la transversalité disciplinaire très ouverte. Des installations, des spectacles et des performances ont été produits depuis.
Au fil des ans, l’expérience de la scène et la fréquentation de musiciens improvisateurs le poussent à amorcer un travail de recherche sur la vocalisation du texte poétique. Entre 2020 et 2022, les trente-trois performances de Synapses ont conduit à l’émergence du principe d’instrumentexte, actuellement en expérimentation dans le cadre du projet Orphée vigneron.
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Synapses
Livre 23 : 684 ~ 691
quatre quatre trois trois alterné cinq sept cinq un rien de barbotine conserve
mieux qu’une bibliothèque le récif qui l’articule
je l’ai épelé anémochorie je lui ai confié mes livres
et nous avons daensé
houillé d’instincts laminaires cestuy cerneau de flammes
oh laisse-moi plagier encore tes bougés naufrageurs
là où les choses disparaissent à l’intérieur des choses à l’intérieur
de quoi
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